Publié le: 6 novembre 2017 Au début de cette année, une étude réalisée par ING sur la pérennité de 426 professions avait créé un vif émoi. Nombre de ces métiers étaient appelés à disparaître pas plus tard qu’en 2020. « Oui, mais ils seront remplacés par d’autres », répondaient les sceptiques.
Ce qui est parfaitement possible, en effet. Mais comment s’assurer de faire partie des heureux élus ? L’OCDE prévoit qu’à l’horizon 2020, 9 % de nos tâches pourront être automatisées et même que 25 % le seront partiellement. Comme vous assurer que vous conserverez assez de valeur ajoutée pour justifier votre emploi ?
Qui plus est, 35 % de votre emploi actuel devront être effectués différemment d’ici là.
Nous avons donc tout intérêt à faire preuve de flexibilité pour rester dans le coup. Et comment fait-on cela concrètement ?
Selon Koen De Leus, auteur de « L’économie des gagnants » et orateur de la série d’ateliers éponyme que Select a organisés cet automne, l’apprentissage toute la vie est la clé du succès.
Les craintes se focalisent surtout sur le travail à la chaîne. Des opérations répétitives qui peuvent être automatisées facilement. Mais il est possible que l’on fasse appel ici à un système de Co-bots. Nous l’observons déjà, par exemple, à l’armée où des drones ont repris certaines missions. Et dans certaines usines, les ouvriers travaillent déjà avec des robots. Mais pour pouvoir le faire, il faut naturellement se recycler.
Un des enseignements à retenir de l’exposé de Koen De Leus est que le meilleur prédicateur de la perte de son emploi est son parcours d’apprentissage. Vous n’avez pas suivi de cours de recyclage au cours des 2 dernières années ? Cette carence accroît considérablement le risque que vous perdiez votre emploi.
« Selon un nouveau rapport du Forum économique mondial sur le recyclage du personnel, 1 adulte sur 4 fait état d’une inadéquation entre les aptitudes qu’il possède et les aptitudes dont il a besoin pour son emploi actuel. Ce n’est pas illogique : de nombreux emplois disponibles aujourd’hui sont des jobs du XXIe siècle. Mais la manière dont nous effectuons ces emplois remonte au siècle dernier. En cause ? La manière dont les gens sont éduqués et formés dans notre société », explique encore Koen De Leus.
Cela explique qu’aujourd’hui pas moins d’un quart des gens de 30 à 55 ans disposent d’aptitudes obsolètes.
Autrement dit. Nous devons nous adapter, apprendre en permanence et surtout continuer à être actifs.
Heureusement, la révolution numérique nous y aide là aussi. L’apprentissage en ligne permet ainsi, gratuitement ou à un coût raisonnable, de suivre des cours et de décrocher un certificat, des meilleures universités du monde. Le monde des connaissances s’est lui aussi rétréci. Et c’est heureux. Ce qui nous offre des possibilités illimitées. Pour autant que nous les exploitions.