Publié le: 15 juillet 2019 Selon les derniers chiffres trimestriels publiés par l'Office National de Sécurité Sociale (ONSS), 55.000 Belges ont trouvé un emploi au cours de l'année écoulée. En dépit de cela, on recherche encore des candidats pour un grand nombre de postes vacants.
« Jamais autant de Belges n'avaient travaillé », expliquait récemment la ministre Maggie De Block (Open Vld). Par rapport au premier trimestre 2018, pas moins de 54.827 travailleurs ont trouvé un emploi, dont la majorité dans le secteur privé.
La Ministre des Affaires sociales attribue ces chiffres à la politique suivie ces dernières années, et en particulier à l'abaissement des charges pour les petites entreprises. Pour la première fois aussi, sept personnes sur dix dans la tranche des 20 à 64 ans sont actives. Le taux d'occupation est désormais de 70 %.
Près de 150.000 emplois vacantsPourtant, Mme De Block explique que les entreprises éprouvent toujours des difficultés à trouver des « collaborateurs offrant le bon profil ». Le nombre d'emplois vacants dans notre pays a en effet atteint un niveau record : on en recense d'après les derniers chiffres quelque 147.700. « Il s'agit à présent de trouver des candidats pour ces emplois », ajoute la ministre.
La situation est particulièrement compliquée dans un certain nombre de secteurs. Celui des soins de santé, par exemple, est en butte à une énorme pénurie. D'ici 2026, il nécessitera chaque année 46.600 travailleurs supplémentaires selon Verso, l'organisation ombrelle des employeurs du secteur.
Hors d'EuropeConfrontés à cette pénurie de main-d'œuvre, les employeurs se tournent de plus en plus souvent vers l'étranger pour trouver du personnel. L'année dernière, il y avait ainsi dans notre pays 229.000 travailleurs étrangers détachés, un record.
Select recherche elle aussi des travailleurs étrangers pour ses clients belges. « Nous collaborons avec des consultants et partenaires au Portugal et en Roumanie. Ces derniers dénichent les bons profils pour nos clients belges », expliquait récemment à De Tijd Jelle Destoop, responsable de Select International.
« En outre, nous plaçons nos offres d'emploi dans nos propres agences à Dubaï et au Maroc. C'est ainsi que nous avons récemment fait venir du Maroc 25 opérateurs machine et ingénieurs pour une entreprise gantoise du secteur automobile. Et que nous recrutons du personnel infirmier pour la Belgique via Dubaï, où de nombreux Philippins travaillent dans le secteur médical. Cela n'est guère évident car la connaissance des langues est importante, mais c'est possible. »
Mais Jelle souligne que la prospection continue de se faire dans le réseau d'agences belges du groupe Select. « Souvent cependant, le travail en équipe ou le travail de nuit rebutent les candidats belges. »